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 L'Histoire de l'Hospice de Morroland

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Iannanis
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Iannanis


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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyMer 10 Aoû 2005, 22:52

Profitant du calme qui semblait règner sur cet endroit, et de l'absence du Directeur, Iannanis s'installa confortablement sur le large fauteuil derrière le bureau, cala son scintille-diamant, et se mit en devoir d'étudier les documents qu'elle venait de trouver.
Le plan de sanctuaire daédrique était bien intéressant, cependant il était impossible d'en rien tirer pour le moment, car aucune entrée précise n'était indiquée, ni aucun indice quant à son emplacemnt exact. Il marquait tout de même l'endroit de la statue de Shéogorath, et c'était déjà un bon point.
Le livre, en revanche, révèla davantages de choses. D'abord ce n'était pas un livre, mais un ensemble de feuillets classés dans une sorte de reliure en cuir.
Iannanis vit des listes d'invités aux fêtes du Marquis de Valadinium, ce qui lui parut sans intérêt vu qu'elle n'y figurait pas... Heu, non...Un détail la frappa : certains noms étaient soulignés. Parmi les feuilles suivantes, elle trouva des extraits de la gazette locale "Le Kagouti Sauvage", ancêtre du "Kagouti déchaîné", qui mentionnaient la disparition mystérieuse de personnalités à la suite d'une réception chez le Marquis de Valadinium. Bien sûr, ces personnalités étaient celles dont le nom était souligné. Il y avait plusieurs listes, et beaucoup d'articles. Apparemment, c'était devenu une coutume locale de choisir les fêtes du Marquis pour disparaître sans laisser de trace.
D'après les articles, Valadinium restait le premier surpris, bien qu'il avouât que ses invités avaient peut-être abusé de boissons fortes, s'étaient remis en route dans un état d'ébriété avancée, et n'avaient sans doute pas pu éviter l'accident d'échassier des marais. Il suffisait qu'un kagouti ou une autre bête affamée passât par là pour qu'il n'y eût plus une trace. Comme personne n'ignorait que le skouma et le sucre de lune se consommait en abondance chez le Marquis, cela paraissait naturel, et celui-ci n'avait jamais été inquiété, car trop riche et puissant, et surtout aimable avec ses voisins.
Les journalistes avaient lancé un grand jeu-concours (avec une invitation chez Valadinium à gagner) qui consistait à deviner le nom du prochain disparu. Le Marquis faisait même publier sa liste officielle d'invités !
Le nom d'un convive retint l'attention de Iannanis : un certain Pouss' Toah' Dlah Keujmimeth, Père Supérieur à Acucurbitassinaripal-Poilaubral.
Celui-ci aussi avait disparu.
"Bizarre", fit Iannanis, "je n'ai jamais entendu parler de ce Père Sup' alors qu'on nous fait apprendre tous leurs noms par coeur depuis la fondation de l'académie. Il faudra que j'appelle Jojo."
Elle trouva encore un plan de ce qui lui sembla être l'Hospice, mais avant sa transformation récente en maison officielle de repos pour les vieux de plus de trente ans. Y figuraient tous les bâtiments, y compris la maison du gardien et un vieux lavoir désaffecté depuis longtemps, aujourd'hui en ruines et envahi par les ronces. Mais il était marqué d'une croix. Elle comprit que le Marquis de Valadinium était l'ancien propriétaire du lieu.
Enfin, elle lut l'interview exclusive du premier gardien du domaine, faite par un jeune journaliste très prometteur, René Anderthal. Le gardien avait apparemment des secrets à révèler mais il ne parlerait qu'en présence de son avocat et aucune information tangible ne figurait dans l'article. Le gardien avait pour nom Soisson. Un dernier article signalait sa mort peu après la publication de l'interview, et son remplacement par un certain Gradudos.
"Je tiens un fil", se dit Iannanis.
Soudain, elle entendit un bruit venant du couloir. Elle rangea aussi vite qu'elle put les documents, ne gardant que les plans et le nom du Père Supérieur d'Acucurbitassinaripal-Poilaubral.
Puis elle fila vers la terrasse, faillit trébucher dans quelques hallebardes qui traînaient là suite au déluge, retira son collier extensible en fibres d'ogrim, l'attacha à la balustrade, l'enjamba, et se laissa glisser dans le jardin éclairé par quelques étoiles visibles entre les nuages.
La maison du gardien était sur sa gauche. En face, le lavoir, caché par la masse sombre des arbres. Mais d'abord elle devait contacter Jojo, et éclaicir l'affaire de Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth.


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grodoudou
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyJeu 11 Aoû 2005, 01:29

- "Qu'est-ce que c'est encore que cette bague qui s'agite ?", se demanda Grodoudou en regardant l'anneau qu'il venait de sortir de sa poche. Mais, voyant que ses doigts portaient des traces de poudre grise, il se souvint d'avoir récemment apporté un sachet de poudre hoquetante à Pitoun (il s'était même demandé ce qu'elle pouvait bien en faire, mais elle avait habilement éludé toutes ses tentatives d'interrogation), sachet qui, lorsque le Gardien l'avait mis en poche, s'était éventré sur la lame du canif mal refermé.
- "Il a quand même des réactions bizarres cet anneau", admit-il. "Il est totalement insensible à l'acide le plus puissant, mais il attrape le hoquet comme un vulgaire nouveau-né !".
L'anneau ne bougeait plus. Il restait totalement immobile tandis que le Gardien le faisait tourner sur le bout de son index, intrigué par cet objet mystérieux. Soudain, Grodoudou remarqua un symbole qui semblait très légèrement en relief parmi la multitude de signes incompréhensibles qui parcourraient la circonférence de l'anneau.
L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 Anneau7dv

Il approcha la bague de son œil et observa attentivement ce qui ressemblait à une sorte d'étoile placée au milieu d'un mot à peine plus marqué que les inscriptions alentour. Il tenta d'en déchiffrer quelques lettres, mais ne parvint qu'à un résultat très approximatif.
- "Skrog - étoile – rafh", murmura-t il, "Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?"
Tandis qu'il cherchait à présenter l'anneau sous un meilleur éclairage pour essayer de mieux en discerner les inscriptions, le Gardien remarqua que l'étoile semblait plus lumineuse quand elle pointait vers le sud-ouest, c'est-à-dire à peu près vers le grand portail de l'Hospice qu'il savait être derrière cette partie boisée du parc qui restait à l'abandon. Il réitéra l'expérience et fut bientôt convaincu que, en effet, l'étoile luisait légèrement lorsqu'elle était orientée vers le sud-ouest et que ce n'était pas le fait d'un reflet ou d'une illusion quelconque.
Abasourdi, Grodoudou entreprit de rentrer chez lui pour observer cela à l'aide de sa loupe, mais ayant entr'aperçu GraveWorm qui errait encore dans le parc peu de temps auparavant et n'ayant aucune envie de rencontrer cet individu instable, il décida de faire un détour par le réfectoire. Arrivé près des cuisines, il s'assura d'être seul et obliqua vers sa maison. Machinalement, il regarda l'anneau et s'arrêta net. Indiscutablement, l'étoile luisait maintenant lorsqu'elle pointait plein ouest, plus du tout vers le grand portail mais bien vers cette zone abandonnée du parc où seule subsistait une petite ruine recouverte de ronces que le Gardien avait toujours ignorée.
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Pitoun
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MessageSujet: hospice   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyVen 12 Aoû 2005, 12:33

Intriguée par l'absence de nouvelles de l'hospice depuis plusieurs mois, Pitoun s'activa dans ses recherches, prête à partir à la moindre alerte.

Elle savait que le temps à l'hospice était comme "suspendu", un jour à l'hospice était comme 3 mois sous d'autres cieux, du fait de son implantation particulière à l'endroit d'un ancien temple dédié à ...."Celui dont on ne doit pas prononcer le nom", de crainte qu'Il ne revienne.

L'absence de nouvelles faisait supposer le pire, quelque chose n'allait pas, les signaux habituels de contrôle étaient devenus dangereusement silencieux...Quelqu'un aurait-il pénétré dans certains endroits clos à jamais ? ou avait-il saisi des objets qui ne devaient pas bouger ?

Toutes ses questions se bousculaient dans son esprit. Surtout depuis qu'elle essayait vainement d'entrer en contact télépathique avec certains pensionnaires...
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Iannanis
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyVen 12 Aoû 2005, 23:14

Iannanis se cala dans un renfoncement du mur sous la terrasse du Directeur et appella sa Centrale.
" Bonjour, vous êtes bien au centre Onsaitou-Surtou de Jojo le Bricolo. Si vous êtes au courant, gardez la ligne ou laissez vos commissions, Jojo vous rappelle dès qu'il revient des courses. BIIIIIIP..."
"Jojo, c'est Iannanis, peux-tu rechercher dans les archives d'Acucurbitassinaripal-Poilaupié_Heu !_Poilaubral, un certain Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth, Père Supérieur il y a un certain nombre d'années, s'il te plait, merci."
Iannanis raccrocha et remit tous ses bijoux en place.
"Bon. Voilà une bonne chose de faite. A la maison du gardien à présent."

En effet, le précédent message demandait de se souvenir du Vase de Soisson, or un certain Soisson avait été gardien ici au temps du Marquis de Valadinium. Iannanis avait la légère impression d'être menée en bateau et se demandait ce qui pourrait bien lui arriver cette fois après les pieuvres pneumatiques, mais elle décida tout de même de suivre cette seule piste, ne serait-ce que par curiosité.
Elle s'approcha donc de la maison du gardien, aperçut une fenêtre défoncée, ralentit prudemment le pas en devinant une légère lueur qui venait de l'intérieur, fit le tour du bâtiment, et trouva la porte fermée.
"Mmh", fit-elle, "quelqu'un serait-il passé avant moi..."
Elle revint à la fenêtre, l'enjamba en pensant que vraiment cette manière de défoncer les vitres n'était pas du travail de pro, elle avait encore failli se déchirer la combinaison, et entra dans une pièce assez sombre, éclairée seulement par les restes d'un feu dans la cheminée.
C'est à ce moment que Iannanis prit conscience du désordre ambiant. Des livres jonchaient le sol, certains en partie consumés dans l'âtre, quelques bibelots renversés, et une grande bibliothèque fracassée gisaient au milieu de la pièce.
"Quelqu'un m'a prise de vitesse, c'est sûr, mais pourquoi ce saccage ?"
Tout en réfléchissant à cet épineux mystère, son intuition la mena au mur masqué par la bibliothèque quand celle-ci était encore debout. Elle y découvrit un petit renfoncement, avança la main, sentit une fine poudre sous ses doigts.
"A la texture, ce doit être du sucre de lune... Mais il n'y a pas de sachet... Peut-être qu'après tout les cambrioleurs ne cherchaient que des produits de contrebande"
Iannanis pensait tout haut car elle avait horreur du silence, et encore plus de se taire.
Toujours à tâtons, elle chercha si ce renfoncement ne recelait rien d'autre, par hasard, et tomba sur un os.
Un os ?
Parfaitement. Et plus précisément l'os inférieur de la mâchoire d'un hominidé. Elle tira dessus. L'os résista. Elle tira plus fort. L'os résista plus fort. Elle s'encouragea de la voix :
"Tu vas venir, sale carne !"
L'os répondit :
"C'est çui qui dit qu'y est !"
Iannanis enchaîna sans se démonter :
"C'est ce qu'on va voir... Gnnn... GNNNNNNN... JE T'AI EU, JE T'AI EU !"
En effet elle était parvenue à retirer l'os, et avait arraché un petit bout de mur avec. Le petit renfoncement était très nettement élargi. Il yavait un tas de gravas aux pieds de Iannanis.
"J'espère que je n'ai pas trop sali mes chaussures."
"Quand je pense qu'il suffisait de me baisser pour ouvrir le clapet !"soupira la mâchoire qui ajouta :
"On t'a jamais appris à te servir d'une poignée ?"
"Pas le temps de discuter avec une demi-portion !"
Et Iannanis lâcha la mâchoire qui tomba à terre.
"AIEUUUUU ! DEVERGONDEE! RACISTE! SANS-GENE! PET..."
"C'EST PAS FINI, OUI ?"
Et Iannanis pulvérisa l'os avec son talon.
"Non mais."
Elle reprit sa fouille du désormais large trou. Elle en tira une poterie qui ressemblait d'assez loin à un vase et signé "Soisson-Fait à l'Atelier des Artistes du Dimanche le 18 Ondepluie. Pour Maman." Iannanis regarda dans le pot. Il y avait en effet des cendres au fond. Sans doute celles de la Mère Soisson. Elle retira cependant du vase une clé, qui avait tout l'air d'être une clé daédrique, et quelques feuilles roulées qui portaient le titre suivant : "Soisson, gardien du Domaine Valadinium, Mes Mémoires."
Bon, c'était encore de la lecture en perspective.

Soudain, Iannanis sentit une présence derrière elle. Etait-ce un bruit, un souffle, un mouvement qui l'avait alertée ?
Toujours est-il qu'elle se retourna lentement, très lentement, tous les sens en éveil.
"HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII..."
Elle venait de voir un corps affalé dans le grand fauteuil, la bouche béante...


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FORH
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptySam 13 Aoû 2005, 10:00

Pendant ce temps, Popol, qui avait réussi à sortir du bâtiment principal, s'approcha d'une maison à part...
Grace à sa vision thermique, il aperçu quelqu'un qui entrait par la fenêtre, et qui portait un combinaison de camouflage...
Il s'approcha et entendit parler...
A l'intérieur, la personne en tenue de camouflage semblait parler toute seule, et de l'autre côté de la pièce se trouvait un homme affalé dans un fauteuil qui de toute évidence, avait abusé de substances narcotiques...
Popol s'interressa aux paroles de la femme invisible et entendit très distinctement ceci :
"Jojo, c'est Iannanis, peux-tu rechercher dans les archives d'Acucurbitassinaripal-Poilaupié_Heu !_Poilaubral, un certain Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth, Père Supérieur il y a un certain nombre d'années, s'il te plait, merci."

"Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth, pensa-t-il, j'ai un souvenir plutot flou de son passage au château..."
Sa réflexion fut interrompu par le cri que poussa Iannanis...
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Pitoun
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyLun 15 Aoû 2005, 13:17

A la fin de sa journée laborieuse, Pitoun voulut en savoir plus sur ce qui se passait à l'hospice.

Elle s'isola alors dans son petit boudoir luxueux mais pas trop. Elle prit une légère collation spécial visionnaire, avec des mets qui en dégouteraient plus d'un. Oui c'est ainsi que verrait toute personne ignorant les vertus de ces petits scarabés dorés crus, ces queues de scorpions grillés à la sauce aigre douce, ces larves de chenilles toutes mielleuses de leur sève fraiche et autant d'autres douceurs à se lécher les babines...
Puis elle s'assit confortablement sur une chaise spécialement conçue pour ces exercices spirituels. Et elle commença à entrer en transe.....
Elle sentit peu à peu son enveloppe charnelle de faire de plus en plus fine, comme celle de la chrysalide sur le point de naître, et elle se sentit devenir légère, légère comme des fils de coton arrachés à la plante, et qui s'envolent dans les airs...Puis son esprit devenu fin nuage, puis simple une légère brume, traversa les océans, et parvint à l'hospice comme une idée flottant dans l'air.

Elle était parvenue à cette immatérialité parfaite après des années d'études de la faune, de la flore et des minéraux, de pénibles séances de concentration, s'inspirant de pratiques ancestrales de vaudou, de taoïsme, de druide et autres sciences d'âge très reculé...

Enfin, elle survola le bureau du directeur, toujours vide comme à son habitude, et s'étonna du désordre régnant sur le bureau du Directeur...
" Quelqu'un était passé par là ! Que pouvait-il bien chercher ? "

Elle se rendit à son bureau et constata l'absence étrange de Lui... Elle vit que ses lettres avaient été prises.

" Donc Il est bien arrivé ! Mais où est-il maintenant ? Pourvu qu'il ne s'est pas approché de la mare près des ruines ! ".

Craignant le pire pour Lui, elle s'envola sur les lieux et constata que sa boue miracle n'avait rien encore avalé depuis son départ....

Soulagée, elle retourna dans sa chambre de contrôle, et rechercha tous les pensionnaires grâce à leur signal sur l'écran. Puis, elle constata, intriguée, la présence de nouveaux à l'hospice, clairement visibles par l'émission calorifique de leur corps.

"Tiens ! deux nouveaux et un ancien .. ?? ah oui Gravy ! " trouva-t-elle se fiant à la mini-sonde greffée sur ce dernier...
"Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire chez le Gardien ? "
" Et où est encore ce dernier ???? "

Elle finit par le localiser...ainsi que d'autres personnes, qui étrangement convergeaient tous vers un même lieu....

Soudain elle eut un déclic !
"Et s'ils recherchaient........."

Sous le choc de cette éventualité, elle réintégra son corps avec une telle rapidité qu'elle en eut le tournis. Jamais il ne lui était arrivé de revenir si vite, mais là il y a urgence....
"Il ne faut pas absolument réveiller.......Celui qui dort encore..." se dit-elle.
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Iannanis
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyLun 29 Aoû 2005, 19:32

L'émotion de Iannanis avait dépassé les bornes de la limite du franchissable, et pendant qu'elle reprenait ses esprits en s'assurant qu'elle ne s'était pas rendue victime d'une tendinite des cordes vocales, elle put réfléchir que le mort ne l'était pas puisqu'il émettait un léger ronflement qui lui avait mis la puce à l'oreille...
On respire.
En plus le cri ne l'avait pas fait bouger. Elle s'approcha de l'âtre, le réalimenta avec quelques oeuvres rescapées de la débâcle, et découvrit les joies de la lecture au coin du feu avec les "Mémoires" de Soisson.
Moi Soisson, gardien du Marquis de Valadinium, je suis issu d'une grande famille illustre qui remonte à l'époque des pharaons :
Séthi Trois engendra
Séthi Quatre, qui engendra
Séthi Cinq, qui engendra
Séthi Six, ...
Séthi Sept, ...
Séthi Huit, ...
Séthi Neuf, ...
Sethoutancamion, ...
Aulieud'dir, ...
Achève-Ta-Soupe, ...
Amène-Ton-Fils, ...
Céssui-Dufacteur, ...
Séthi-Toi, ...
Cépamoi, ...
Petit Jésus, ...
Le Père, ...
Le Fils, ...
Le Saint-Esprit, ...
Amen, ...
Alors, tu l'amènes ton fils ?
Jusqu'à moi.

Tout commença par un riant après-midi de printemps, alors que les kagoutis batifollaient dans les herbes en fleurs, sous un ciel d'un bleu cyruléen, ma mère me dit :
" Gard'donc c'qui nous a ram'né, not' Kiki !"
Kiki (Azura ait son âme) était notre guar apprivoisé. Il avait ramené dans sa gueule un pauvre malheureux lapin mort et plein de terre. Je le reconnus aussitôt : c'était un des lapins de concours de notre voisin le Marquis de Valadinium, à poils longs, bouclés, soyeux, et qui remportait tous les prix de beauté de la région.
Ma mère et moi étions très ennuyés. Les représailles risquaient d'être très sévères, et que pouvait un pauvre fermier, même avec ses glorieux ancêtres, contre le puissant et cruel Marquis ?
Nous eûmes une idée, inspirée par une voix intérieure qui terrorisa tant ma mère qu'elle en mourut de saisissement. Je baignai le lapin, le séchai, le brossus, le coiffis, et et l'emporta de nuit dans le jardin du Marquis. Je franchissa la clôture pas encore électrifiée, et je me remettis le lapin dans un clapier vide.
Quelque jours plus tard, lors des obsèques de ma pauvre mère, le Marquis de Valadinium, venu m'offrir ses condoléances en même temps qu'une place de Gardien, me dit :
" Je suis un peu troublé, j'avais enterré un de mes lapins qui venait de mourir, mais apparemment ce n'était pas tout à fait le cas... Il est revenu mourir dans son clapier... et propre en plus !"
Il ajouta :
"J'espère que votre mère est bien morte avant d'être enterrèe."
Mais l'histoire ne faisait que commencer...


Dernière édition par le Jeu 22 Sep 2005, 20:56, édité 2 fois
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grodoudou
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyMar 30 Aoû 2005, 00:11

Non loin de là, Grodoudou suivait toujours la direction que semblait lui indiquer l'anneau mystérieux trouvé sur le cadavre d'un rôdeur non moins mystérieux. Cette direction était celle d'un bosquet à l'abandon qui, à mesure que le Gardien s'en approchait, lui semblait de plus en plus inhospitalier. Étrangement inhospitalier même, comme si une présence invisible dévisageait le visiteur d'un regard réprobateur.
Malgré ses fréquentes errances nocturnes dans les méandres du parc, Grodoudou n'était jamais entré dans ce bosquet. Il n'en avait même jamais éprouvé le désir ou la curiosité. Mais maintenant que les circonstances lui dictaient d'y pénétrer, il comprit que ce qui l'en avait empêché jusqu'à présent n'était pas une simple indifférence, mais bien une crainte immatérielle, insaisissable, et pourtant bien réelle.
Cette fois-ci encore, à l'approche du bosquet, le Gardien se raidit et chercha à contourner le groupe d'arbres pour tenter d'y trouver une entrée plus encourageante. Il savait qu'il n'en existait aucune, mais à la fois pour s'en persuader et pour retarder le moment où il lui faudrait trouver le courage d'entrer, Grodoudou entreprit de faire le tour du bosquet.
A peine avait-il parcouru le quart de la circonférence qu'il se trouva non loin de sa maison et voulu y jeter un coup d'œil rassurant. Mais ce qu'il vit, au contraire, le glaça d'effroi. Une fenêtre avait été détruite et laissait s'échapper de larges volutes de fumée grise. Non loin de là et semblant vivement intéressé par cette effraction, un homme cherchait à se dissimuler.
Inconsciemment, Grodoudou fut soulagé d'avoir été détourné de sa sombre quête dans les arbres par ce qui se passait chez lui. Car si quelqu'un guettait à l'extérieur et n'osait pas se montrer, c'est probablement qu'il souhaitait se cacher d'une ou plusieurs personnes qui étaient encore à l'intérieur et qui étaient vraisemblablement les véritables auteurs de ce cambriolage.
Le Gardien s'éloigna du bosquet et s'approcha sans bruit de l'individu qui espionnait. Ce dernier, trop absorbé par sa tâche, n'entendit que le bruit sourd de la bûche qui lui heurta l'arrière du crâne. Grodoudou le rattrapa afin d'éviter que sa chute ne provoque un bruit susceptible d'alerter les intrus. Puis, après s'être assuré que l'individu assommé resterait inconscient plusieurs heures, il cacha le corps sous une couverture de fougères. Il fouilla les vêtements étranges de l'inconnu et lui confisqua toute une panoplie d'objets et de fioles divers.
Lorsqu'il fut certain que l'homme inconscient ne portait plus aucun élément suspect, le Gardien repris son chemin vers l'entrée de sa maison qui donnait vers l'arrière sur le jardin. Là, discrètement, il déverrouilla la porte de la petite remise et y déposa tout ce qu'il venait de subtiliser à l'inconnu. Dans ce même local, Grodoudou prit une fourche légère et maniable avant de refermer la porte à clef et de s'approcher de la porte de l'arrière cuisine.
Avant d'ouvrir la porte, il écouta et il entendit une voix de femme. Il reconnut rapidement le texte qu'elle lisait : il s'agissait des Mémoires de Soisson.
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Iannanis
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyMar 30 Aoû 2005, 23:26

Iannanis poursuivait sa passionnante lecture :

Tenant compte de l'avis du Marquis, je décidai d'incinérer ma mère et de conserver ses cendres dans ce vase qu'elle aimait tant, et que j'avais fabriqué de mes blanches mains quelques week-end auparavant au club de poterie...
"Fait chier, fait chier, fait chier", fit Iannanis. Elle feuilleta quelques pages et s'arrêta plus loin, au chapitre Le Lapin était toujours vivant. Elle y apprit que la voix intérieure qui avait saisi la mère de Soisson s'était emparée du vase et proclamait à tout va "Souviens-toi du Lapin, Soisson!"
Elle ne cessa ses jérémiades qu'à la nuit où le Lapin apparut à la porte du pauvre homme et lui fit force clins d'oreilles pour l'inviter à le suivre.
Soisson était Gardien de Valadinium depuis plusieurs mois déjà, mais l'idée d'une nouvelle escapade nocturne dans les jardins du domaine ne le rassurait que moyennement, d'autant plus que le Marquis lui paraissait trop aimable pour être honnête, et que depuis quelque temps il avait un comportement étrange, que vraiment il sentait mauvais et recevait régulièrement la visite d'un drôle d'acolyte, un certain Gradudos.
Il n'aurait pas aimé les croiser la nuit au détour d'un bosquet.
C'est ce qui arriva losqu'il suivit le Lapin. Ils avaient même un nouveau compagnon, dans lequel il reconnut un des invités des soirées du Marquis : le Père Supérieur Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth.
"Que faites-vous là mon brave ?"demanda en riant l'invité, car il se tordait de rire.
"Je suis le lap... je...je fais la tournée du jardin pour m'assurer qu'il n'y a pas d'intrus... Vous savez, les lapins de concours de Monsieur le Marquis sont très convoités"
Le Marquis ne dit rien et regarda fixement Soisson. L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.
Soisson frissonna. Le lapin avait disparu dans un fourré.
Le lendemain, on apprit la disparition d'un invité du Marquis, Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth, et le lapin revint à la nuit tombée. Cette fois il mena le Gardien jusqu'à son clapier, dont il ouvrit le double fond, et désigna une clé qui y était cachée. Soisson prit la clé, se retourna et se trouva nez à nez avec Gradudos.
"Je nourrissais les lapins"
Gradudos ne dit rien et le regarda fixement. L'oeil était dans la tombe et regardait toujours Caïn.
"Qu'est-ce qu'il sent mauvais lui aussi" pensa Soisson.
Un peu plus loin, Iannanis lut qu'il avait découvert l'entrée d'un lieu étrange au fond du jardin près d'un antique lavoir, d'où provenaient des bruits bizarres et entouré d'une végétation très dense qui ne laissait pas même passer la lumière du jour. Il en avait parlé à un type très sympa au bar du coin, et s'apprêtait à explorer le mystèrieux endroit, dans l'idée de découvrir des choses compromettantes pour le Marquis et de le faire chanter.
Le manuscrit se terminait là, sur un Aaarrrgh...

A ce moment, Iannanis perçut un drôle de bruit, des morceaux de suie tombèrent dans la cheminée, suivis de près pas une boule de poils grisâtre, habillée en rouge.
"PETARD, CA BRÛLE !"fit la chose
Iannanis regarda...fixement le lapin habillé en Père-Noël.
"Fais pas attention à la couleur, propre je suis blanc."
Mais Iannanis ne répondait pas :
"Le costume ? T'as déjà vu un lapin passer par la cheminée, toi ? Non. Le Père-Noël c'est pour l'incognito."
"Forcément"
"Bon alors, tu me suis (de cheminée! Ah! Ah! Ah!) ?"
Et Iannanis suivit le lapin hors de la maison du Gardien.


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FORH
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyDim 04 Sep 2005, 19:48

Popol avait affreusement mal à la tête...
"Ké ki cé passé ??"
Son esprit était troublé et ses paroles confuses...
Il se releva tant bien que mal et entrepris d'enlever toutes les fougères qui recouvraient son corps...
Il reprenait peu à peu ses esprits et commenca à marcher vers une sorte de maison où il voyait une personne devant la porte grace à sa vision thermique...
Malheureusement, il marcha malencontreuseument sur un râteau, que le jardinier avait du oublier, et se le prit en de plein fouet au visage...
Il retomba donc avec ses amies les fougères...
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyDim 04 Sep 2005, 23:54

L'herbe était encore un peu mouillée de la précédente averse, les hallebardes avaient disparu, et l'air humide rendait les détails du parc avec une netteté qu'on n'aurait pas pu supposer en pleine obscurité. C'était comme si le paysage avait été lavé.
Iannanis se faufila doucement jusqu'au bois sombre où la menait le lapin...et où elle serait allée de toute façon, vu que toutes les pistes mènent à Rome.
En somme, le bois sombre valait la peine qu'on s'y intéressât de plus près.
Mais lorsqu'ils arrivèrent devant, la végétation était si dense, si serrée, qu'il semblait bien qu'il fût impossible d'y pénétrer.
C'est là que les plumes daédriques de la bardesse furent utiles : elle en sortit une de sa poche et s'en servit comme d'un couteau pour trancher les ronces et branchages emmêlés. La progression fut lente et difficile. Le lapin qui s'était tu jusque là se plaignait à présent des égratignures causées à son doux pelage, et Iannanis prenait garde de ne pas déchirer sa combinaison si précieuse.
" En plus j'ai trop chaud" fit le Lapin
"Enlève ta barbe et ta tenue de Père-Noël" Répondit Iannanis
"Je ne peux pas, ça protège ma fourrure; n'oublie pas que je suis un lapin de concours."
Ils s'étaient bien enfoncés. Cette sombre clarté qui tombe des étoiles ne daignait pas pénétrer jusqu'ici, si bien que Iannanis dut recourir à son Scintille-Diamant pour savoir où ils mettaient les pieds.
Enfin, elle heurta quelque chose de plus solide, froid et dur comme de la pierre, et en effet c'en était car ils venaient d'arriver à l'ancien lavoir dont parlaient les archives trouvées dans le bureau du directeur. Iannanis était rentrée dans une colonne.
"Ah ! Tu es allée plus loin que Soisson !" fit le lapin de sa petite voix satisfaite. Puis il ajouta en frissonnant :
"Il fait drôlement froid ici, brrr..."
"Et ça sent vraiment mauvais. L'eau doit croupir depuis quelque temps."
"Dis, j'ai mal aux pattes, tu voudrais pas me porter ?"
"Et puis quoi encore ?"
Le lapin sauta sur le rebord du lavoir et se dressa d'un air menaçant :
"Si tu ne le fais pas, je te jette un sort et chaque fois que tu ouvriras la bouche, tu cracheras des crapauds et des serpents !"
"Mmh, ça mérite réflexion..."
Elle ouvrit un autre de ses bracelets et en extirpa un petit bout de tissu, qu'elle déploya entièrement, et s'en fit un sac qu'elle mit en bandoulière dans son dos. Puis elle saisit le Lapin et au prix d'une acrobatie réalisable seulement quand on est souple des épaules, elle le mit dans le sac.
"Je veux être devant" fit une petite voix étouffée
"Tu es bien exigeant, lapin !"
"Si tu ne le fais pas..."
Il n'eut pas le temps d'achever :
"Bon d'accord ! mais si tu me fais une seule autre remarque, crapaud ou pas, je te plonge dans le lavoir!"
Le Lapin n'était déjà plus tout à fait blanc, il ne tenait pas en plus à sentir mauvais. Il se cala donc sagement devant, sortit la tête du sac pour guider sa porteuse et dit juste de sa voix la plus aimable possible :
"J'aime bien tes deux coussinets d'amour"

PLOUF !!
"Je t'avais prévenu"
"Bllbbbllbbbblllll..."
Le Lapin se débattait comme un enragé, tant et si bien qu'il heurta un morceau de bois, s'y agrippa, le fit basculer et toute l'eau se vida soudainement, laissant apparaître une trappe dans le fond.
"L'entrée secrète !" s'écria le lapin trempé comme une soupe.

Iannanis était bonne. Elle eut pitié du pauvre animal. Certes, c'était un peu rude de s'entendre dire des compliments par celui-ci, mais c'était tout de même des compliments, et elle jugea la vengeance suffisante.
Elle sortit un mouchoir de sa poche, saisit le lapin et le sècha un peu vigoureusement.
"Attention les oreilles !"
Mais il se laissa faire avec un brin de volupté. Il faillit se mettre à ronronner quand Iannanis le remit dans le sac presque aussi propre que s'il avait fait une vraie toilette. Le mouchoir était légèrement parfumé, ce qui avait contribué à éliminer la mauvaise odeur laissée par l'eau croupie.
"Tu n'as jamais pensé à élever des lapins de concours ?"
Iannanis ne répondit pas. Elle enjamba la margelle du lavoir, écarta la couche de feuilles sur les bords de la trappe, qui semblaient être là pour garantir une certaine étanchéité, l'ouvrit à l'aide de la clé trouvée chez le Gardien et la souleva, libérant des effluves insoutenables de moisissure et de mort.
"Eh ben c'est pas une sinécure !" s'écria Iannanis
"J'allais le dire."
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyJeu 22 Sep 2005, 23:12

Quomment feut trové li roy des Andouilles

Iannanis et son lapin s'engouffrèrent dans l'ouverture qu'ils venaient de pratiquer, et au prix de quelques acrobaties, ils se laissèrent glisser sur le sol d'un long couloir. La violente odeur de moisissure suitant le long des murs les saisit à la gorge. L'air était rare dans ce couloir qui s'enfonçait dans les profondeurs, et la mousse des parois étouffait le bruit que font les gouttes d'eau en tombant, et les pas de Iannanis.
"C'est sûr, maintenant, mes chaussures sont vraiment niquées !" fit-elle avec un petit air agacé.
Le lapin, échaudé par sa récente mésaventure, se tenait coi, et s'il n'avait pas agité régulièrement ses oreilles, on eût pu croire qu'il dormait.
A mesure de leur progression dans l'étroit couloir, le passage s'élargissait, la mousse disparaissait, une lueur rouge et bleue plus intense semblait émaner de parois, et la nature de l'odeur changeait sensiblement.
"C'est curieux" fit le lapin, "j'ai envie de saucisson."
Il franchirent une lourde porte restée entrouverte et pénétrèrent dans une pièce carrée, relativement vaste, au milieu de laquelle pendait une grande banderole colorée, illuminée par des braséros :
"Nobles visiteuses et visiteurs, bienvenus au sanctuaire de Céparhissilassorti-Poilau, anciennement Héparlallentrée-Poilaunez. Le sens de la visite est in diqué par la flèche ci-dessous."
En effet, une flèche indiquait un couloir sur la droite. D'après le plan que Iannanis avait trouvé chez le directeur, c'était d'ailleurs le seul chemin possible vers le centre du sanctuaire.
Un lèger courant d'air amena une effluve plus puissante aux narines de nos deux héros :
"Quelle drôle d'odeur..."
"Ca sent le barbecue", ne put s'empêcher d'ajouter le lapin.
Ils remarquèrent des morceaux de charbon et de bois noircis par quelque feu. Soudain, le regard de Iannanis fut irrésistiblement attiré par un coffret reposant sur une grosse pierre taillée, sous la banderole. Elle ne put y tenir :

Que vois-je là ? D'où ce riche coffret peut-il venir ?
Je n'ose y toucher... et pourtant, voici la clé, je crois...
Si je l'ouvrais...ma main tremble, pourquoi ?
Je ne fais, en l'ouvrant, rien de mal, je suppose...
Oh Dieux ! Que de bijoux !
Est-ce un rêve charmant qui m'éblouit, ou si je veille ?
Mes yeux n'ont jamais vu de richeeses pareilles !


Le lapin agita davantage les oreilles comme s'il voulait parler. Mais Iannanis était lancée :

Si j'osais, seulement,
Me parer un moment,
De ces pendants d'oreilles...
Ah ! Voici justement, au fond de la cassette
Un miroir ! Comment n'être pas coquette ?
Comment n'être pas coquette ?

Comme elle s'emballait de plus en plus, le lapin intervint :
"Eh ! Iannanis !"
"Mais c'est mon grand succès !" répliqua celle-ci avec exaltation, avant d'enchaîner :

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Je ris de me voir si belle en ce mi...


Elle fut brusquement interrompue par le claquement sec de la parte par laquelle ils étaient entrés, et qui venait de se refermer.
Furieuse d'avoir été coupée dans son élan, alors qu'elle venait de réussir brillamment tous ses aigus et que la suite était encore plus prometteuse, Iannanis se retourna et aboya d'un ton aigre :
"QUI OSE... !"
Mais la surprise la cloua sur place et l'empêcha d'achever :
"Droldegus, mon porteur !"
Le lapin, était encore plus étonné :
"Le gardien Gradudos !"
Le nouvel arrivant émit un rire de satisfaction :
"Ah! Ah! Ah! Ces chanteuses, c'est tellement facile de les appâter! Eh oui ! Vous m'avez reconnu ! C'est moi Droldegus, alias Gradudos, le Roi des Andouilles Daédriques, et aucun intrus ne sortira vivant d'ici, ah! Ah! Ah! Race andouillique ! Débarrassez-moi d'eux !"
Aussitôt, une nuées d'andouilles, andouillettes, saucisses, saucissons et autres du même acabit, vint se grouper en bondissant autour de Gradudos-Droldegus, en laissant échapper des grognements menaçants.

Je laisse au lecteur le soin d'apprècier la délicatesse de la situation.


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Rojhann
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyMar 27 Sep 2005, 22:28

Après moult aventures (dont un combat titanesque avec le casse-croûte), Rojhann arriva devant la cascade, nous passerons volontiers sur l'ascension courageuse et non moins spectaculaire de la chute d'eau du lavabo daedrique de 2 mètres de hauteur.


Rojhann arriva alors devant une porte mystérieusement gardée par 2 grenouilles des Amphibiennes d'Elites (j'ai réussi à les placer ces canailles), qui ne bougèrent pas un sourcil faute d'en être pourvues


mais qui au contraire sautèrent par-dessus le lavabo et s'écrasèrent en bas (2m de hauteur pour une grenouille Amphibienne d'Elites, section Naines Bleue à Bonnet Blanc, équivaut à 25 fois leur hauteur, sachant que la coutume veut que l'on rigidifie leurs membres pour des coups bas plus violents, la bouillie vert qui jonche toujours le sol fait penser à de la marmelade de prunes rouge, allez savoir pourquoi)


Il se dit alors, que vraiment, mais alors exponentiellement vraiment, un brin de rationnel lui échappait, et que vraiment, mais alors incommensurablement vraiment, y'a un truc bizarre dans l'air...

Ainsi ouvrit-il la porte et se retrouva dos à nez avec quelque chose de bizarre qui l'étonna, à la place de la vache sur roulettes se battant contre un ogre géant de 1 cm de hauteur avec une lance à incendie Néo-zélandaise, il y avait seulement un nain, une drôle de femme qui évoqua pour lui un souvenir lointain et un lapin.


Comme quoi les choses ne sont pas toujours bizarres...
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyMer 28 Sep 2005, 22:33

DE LA BATAILLE HORRIFICQUE CONTRE LES ANDOUILLES ET CE QUI S'ENSUIVIT.

Iannanis ne perdit pas le nord, d'ailleurs elle prit une autre direction, la seule possible depuis que le passage par lequel elle avait fait son entrée était fermé. Le lapin bondit hors du sac et la devança, bousculant au passage un drôle d'individu à la porte, glissa dans de la bouillie de grenouille, fit un dérapage incontrôlé qui le propulsa par-dessus un lavabo daédrique (on trouvait vraiment n'importe quoi dans ces couloirs !) et le fit atterrir dans une nouvelle pièce qui servait aparemment de garde-boire, vu la quantité de bouteilles qui s'y trouvait.
Iannanis suivit sensiblement le même chemin, s'excusa auprès de l'individu qui lui rappelait quelqu'un _mais il n'était pas temps de s'arrêter à des détails secondaires :
"Rappelez-moi de vous envoyer un autographe !"
Elle évita par un grâcieux glissé-jeté la bouillie de grenouille, franchit le lavabo dans un saut non moins grâcieux et rejoignit le lapin.
Comme les Andouilles les serraient de près elle les harangua :
" Noble race andouillicque ! Estes par vostre maistre trompéz ! Il vous réserve pour ses banquets de Mardi-Gras ! Libérez-vous !"
A ce mot un gros cervelat saulvage et farfelu, anticipant l'attaque du bataillon, la voulut saisir à la gorge.
"Par ma discographie ! Point n'y entreras si ce n'est en rondelles !"
Iannanis dégaina ses plumes daédriques, les assembla, leva sa nouvelle lame et trancha le cervelat en deux pièces : qu'il était gras ! Il lui rappela cestui qui à Marignan fut tué, à la défaite des Saulcisses. Croyez qu'il n'avait guère moins de 4 doigts de lard dans le ventre.
A ce haut fait, Droldegus croit perdre la raison :
" Andouilles, saisissez-les ! Etouffezles, tuez-les, faisons-en de la chair à saucisses, brûlons-les et dispersons leurs cendres !"
Devant cette horrificque perspective, la bardesse s'écrie :
"Andouilles, écartez-vous ! Car devant que de nous saisir, vous l'aurez payé cher !"
Sur ce, elle en embroche 14 d'un coup, ce qui fait reculer les autres et permet à la demoiselle de se replacer à l'entrée du couloir, où le passage est étroit. Car dans cette tour ils sont enfermés, et les Andouilles, ces canailles enragées, les assaillent sans perdre un instant. Elles sont orgueilleuses et farouches. Elles attaquent par centaines et par milliers. Nos héros se défendent comme gentils chevaliers. Le lapin trépigne :
"Cent trente-huit, cent trente-neuf, quarante !"
Droldegus/Gradudos est furieux :
"Sus mes braves ! Celle qui me prendra Iannanis la Barde, je la ferai échansonne à ma table et lui donnerai mes trésors !"
Les Andouilles redoublent d'ardeur. Iannanis taille dans le gras, et même la saucisse sèche. Le lapin trépigne de plus belle :
"...neuf cent quatrevingt-dix-neuf, MILLE ! Ca s'arrose !"
Et il avale le contenu d'un vieux cognac de Dagoth qui traînait par là, avec quelques pots de vin.
Une Andouille approchée trop près tombe en deux moitiés sur le sol de la salle, une autre est fendue de la tête aux pieds et laisse échapper ses tripes à terre.
"... Quarante douze, hips..., Vingt-trois-mille-six-cent-quarante cinq, hé ! J'peux pas suivre !"
Des éclats d'Andouilles volent dans l'air. Es unes, Iannanis écrabouille la cervelle, ès autre rompt bras et jambes, ès autres déloche les spondyles.
"... Soixante-dix-mille-huit-cent-vingt-neuf, quatrevingt-mille, cent-trente-six-mille allumettes... Mais qu'est-ce que je dis ?" continue le lapin qui tient la comptabilité.
Iannanis démoulait les reins, avalait le nez, pochait les yeux, fendait les mandibules, enfonçait les dents, décroulait les omoplates, sphacelait les grèves, dégondait les ischies, débezillait les faucilles.
" 123 560 753..."
Elle choquait, pinçait, lardait, tenaillait, vrillait, tournait, rôtissait, tranchait, poussait, taillait, découpait, jusqu'à ce qu'il n'en restât plus une seule entière. Le lapin hurlait d'ivresse :
"RECORD PULVERISE ! RECORD PULVERISE !"
Droldegus/Gradudos, enragé par la perte de ses Andouilles s'avançait la lance au poing, prêt à embrocher Iannanis. Mais celle-ci était un peu lasse et n'avait plus envie de lever le bras. Elle lança à son adresse :
" A Leucade ! A Leucade, le gêneur !
Et Droldegus fut téleporté dans les mines de plomb à Leucade.
La bardesse alla s'asseoir un instant dans un coin resté propre et soupira :
"Dis-moi, lapin, ça ne t'a pas donné faim ?"
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Rojhann
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyJeu 29 Sep 2005, 17:30

Même une course de F5164618 (voiture à moteur à explosion nucléaire approchant de très près la vitesse une lessive géante pulvérise un gras qui fait tâche) vue par un spectateur donne l'impression d'âtre au ralenti par rapport à la course poursuite entre une femme qui avait un visage connu pour Rojhann, des mets succulents et un civet sur pattes qui se déroula devant les yeux de l'Econome de l'Hospice.


Ce ne fut que quelques millardième de quarks plus tard (le temps étant définitivement irréél pour les atomes de l'hospice, selon une étude de l'université de Genève), qu'un nain fit semblant d'être la voiture balais de la course (alors qu'on sait pertinement qu'il est devant) et passa devant Rojhann.


C'en fut trop pour lui, qui en avait marre de croiser des grenouilles kamikases (ce qui se révéla être en fait un système d'alarme dès l'approche d'un intrus) et d'un cross-country inter-plats cuisinés (chateuse en brochews, très bon avec une sauce tartare).

Il décida qu'en sa qualité de gérant des infrastructures boursières, il fallait s'expliquer avec les protagonistes de ce mélange fantasmagoriquement métaphysique.


Avançant, il arriva après qu'un accident dans le virage 201 eut lieu, enfin c'est ce qui lui sembla aux vues des cadavres jonchant le sol.

Il ne fut pas non plus vraiment surpris de prendre un nain sur la figure, alors que tout le monde sait pertinement que la téléportation n'est pas vraiment ce que l'on crois, mais qu'elle developpe seulement le don d'ubiquité non-polycorrespondant (les deux corps ne correspondent que physiquement et n'ont aucune façons autre que le téléphone pour correspondre, encore faudrait-il qu'il y ai du réseau au dessus de l'Hospice) chez l'utilisateur. Ainsi pendant qu'un nain apprenait à creuser, l'autre apprenais la lois de gravitation.
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyJeu 29 Sep 2005, 20:54

Popol se releva avec difficulté, qui est très sympa d'ailleurs...
"Ké ki cé passé (re) ??"
Il était confus et tituba quelques instants....
A près une magnifique stabilisation, il observa les alentours et vit, toujours avec sa vision thermique, des traces de pas se dirigeant vers un bois sombre...
Il crut d'abord qu'un bulldozer était passé par là, mais il se dit qu'il y en avait plutot deux...
Arrivé au lavoir, il trouva le passage secret qui n'était plus vraiment secret...
Il attendit alors en bas, des cris bizarres et étranges à la fois...
Il y avait un flipper, où on attendait des points, des charcutiers essayant de vendre des andouilles....
Popol, désarmé par il ne sait qui, attendit qu'il y ait moins d'agitation avant d'intervenir....
Au terme de la bataille, qui n'est pas un lieu publique où on peut faire des batailles d'eau, il s'élança avec souplesse, sympa aussi d'ailleurs, dans la salle...
Malheureusement, il glissa sur les milliers de cadavres d'andouilles et percuta les mur opposé avec force, beaucoup moins sympatique celui-ci, et s'écroula...
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyLun 03 Oct 2005, 22:46

Popol peut témoigner qu'un coup sur la tête fait mal, mais si en plus c'est un coup de nain, executé par une lois gravitationnelle, alors là, le choc est terrible.

Mais Rojhann n'est pas un super héros, donc tout bonnement, il fit ce qui est recommandé dans le "Manuel de la Lois de Gravitation", il tomba.

Amortis par des cadavres alsaciens, il roula sur le côté et se releva comme si de rien n'était.


Enfin pas tellement comme si de rien n'était, car il n'est pas dans ses habitudes de se faire bouger par quelqu'un de 85cm de hauteur. Ainsi son premier réflexe fut de donner une visite instructive du plafond au nain.


Ensuite, il jeta un regard vers Iannanis, lourd de reproche et dit:

"Un nain de cette qualité! Si c'est aps malheureux de le laisser traîner comme ça!"

Ainsi, il se baissa, et entreprit de rentrer le pied de la princesse dans la chaussure de verre qu'il avait trouvé au bal dans l'escalier en poursuivant la bell..... euh..... quelqu'un peut m'expliquer tout ce bordel? qui a mélangé mes fiches avec celles du porno de samedi soir?
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptySam 08 Oct 2005, 22:37

Iannanis et le lapin suivirent Gradudos/Droldegus des yeux lorsque Rojhann l'Econome l'envoya au plafond et qu'il s'écrasa lourdement sur le sol couvert d'Andouilles sur qui tombait la nuit, non loin du vampire arrivé quelques secondes plus tôt, et que Iannanis crut entendre murmurer :
"A boire, à boire, par pitié !"
"Hmm ", fit Iannanis, "j'ai dû rater mon incantation pour les mines de Leucade. Il faudra que je pense à davantage projeter les consonnes la prochaine fois."
Le reproche que lui adressa Rojhann lui fit lever un sourcil en signe d'incompréhension devant l'incohérence de ses propos.
"Keskidi ?" demanda le lapin.
Iannanis réfléchit un instant, comme ça lui ariivait parfois.
"Je crois qu'il est affecté par la disparition du Directeur de l'Hospice."
Pendant que le lapin fabriquait des brochettes d'Andouilles et se mettait en devoir de les faire cuire, elle examina soigneusement la salle afin de trouver une issue autre que le chemin par lequel ils étaient arrivés. Le lapin dut profiter de l'occasion pour vider à nouveau de vieux pots de vin, car il se mit à chanter à tue-tête :
"UNE POULE SUR UN MUR
QUI PICOTE DU PAIN DUR
PICOTI, PICOTA, LEVE LA QUEUE ET PUIS S'EN VA ! AH AH AH !"
Ca ne fit pas rire du tout Iannanis, surtout quand elle le vit essayer de picoter un mur en faisant cot cot cot. A l'instant où elle voulut l'attraper pour le faire taire et le remettre à la cuisine, il enfonça sa patte dans la paroi en rigolant :
"Regarde ! Y'a écrit "appuyez là" et j'appuie, hi, hi, hi !"
Aussitôt, une trappe s'ouvrit et notre bardesse tomba dans le trou. Le lapin interloqué s'immobilisa. Il s'avança prudemment au bord et demanda :
"Youhou ? Iannanis ?"
Mais Iannanis ne répondit pas. Elle continuait sa chute vertigineuse...jusqu'à ce qu'elle se rattrape de justesse à une excroissance de plafond qui devait se trouver là par un pur caprice d'architecte.
Il était temps. Elle se balançait au-dessus d'une vaste salle qu'elle identifia comme le coeur du sanctuaire grâce à la statue de Shéogorath qui en occupait le centre.
"Zen, Iannanis, zen."
Des petits tas d'os parsemaient le sol. Enfin, vus de haut ils paraissaient petits. Une odeur insoutenable de pourriture parvenait à ses narines, et à un bout de la salle, derrière la statue du dieu, trois personnages étranges dansaient lentement autour de deux autres attachés au milieu d'une large table ronde.
Mais ce qui intéressait surtout Iannanis, c'était de savoir comment elle parviendrait jusqu'à la statue, pour s'emparer de la barbe sans se faire remarquer. Un long cri lui glaça le sang :
"Oléééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé !"
Le lapin arrivait. Elle le rattrapa par les oreilles. Elle n'était plus suspendue que par une seule main. Les trois danseurs eurent une hésitation et regardèrent autour d'eux.
"Aïeuu ! Les oreilles ! elles m'ont coûté les yeux des fesses et la peau de la tête à la chirurgie esthétique !"
"Ah bon ? C'est même pas des vraies ?"
Le lapin écarquilla les yeux :
"Oh ! le Marquis de Valadinium ! Le Père Supérieur Pouss'Toah' Dlah Keujmimeth ! La liche Keskipu-Selboucq ! Ils sentent encore plus mauvais que la dernière fois !"
"Chut !" fit Iannanis d'un ton impérieux. Car peu lui importait : elle réfléchissait à nouveau, difficilement car la position était décidément malaisée à tenir.
"Dis-donc, lapin !" chuchota-t-elle, "puisque tu me parais en verve, si tu allais distraire ces trois éminents personnages pendant que je vais prendre la barbe de Shéogorath ?"
"Super ! J'ai toujours rêvé de monter sur une scène et de faire un discours !"
Elle lâcha le lapin qui tomba dans un tas d'os à grand fracas, mais ça ne parut pas perturber les danseurs. L'animal, s'extirpa du tas en brandissant un crâne d'un air triomphant :
"REGARDE CE QUE J'AI TROUVE !"
Cette fois, la liche Keskipu-Selboucq interrompit ses acolytes.
Le lapin se cacha dans le crâne et se dirigea vers eux.
Iannanis soupira, en pensant qu'elle avait eu une excellent idée de mettre sa combinaison de camouflage :
"Je suis épuisée !"
Elle s'accrocha plus fermement au plafond.
"Bon. C'est pas tout ça, mais j'ai une barbe à récupèrer à présent."

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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyDim 09 Oct 2005, 10:59

*Ding* *Dong*

Je m'approche de ce bâtiment étrange... l'Hospice.
La sonnerie, étrangement doucereuse mais mielleuse incite a rentrer.. pourtant j'ai un mauvais préssentiment...
La porte s'ouvre sur un grand couloir noir... je suis les flèches... Direction ->
J'arrive enfin a une porte blindée... un peu rouge... Subitement, je me met a penser que ces traces rouges sont peut-être du sang... mais je ne peut pas faire demi-tour. La porte s'ouvre... et j'entrevois une salle étrange avec des statues et .. UNE LICHE ?! j'ai du me gouré de porte. Je referme précipitemment la porte et j'entends:
"Mais qu'est ce qu'il nous font chier !! pourrait pas laisser notre ceremonie sacrificielle tranquille ?!" Je re-ouvre la porte et un crane avec Shocked des oreilles de lapin ?... sautille devant moi. Une femme est suspendue a une excroissance au plafond... quel Hospice de fou. Je m'enfuis en courant et tombe dans un jardin rempli de fougère. Mais qu'est ce que je fous la ? C'était la sortie normalement ! et ou sont passés ces foutus panneaux...
Déboussolé je m'assois entre les fougères et me pique le derrière sur un rateau qui était caché dans les fougères.
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Iannanis
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyJeu 13 Oct 2005, 22:31

Iannanis, toujours suspendue au-dessus de la salle, exécutait une tentative d'approche de la statue de Shéogorath, en pensant qu'elle aurait dû davantage fréquenter les cours de gymnastique de l'Académie d'Acucurbitassinaripal-Poilaubral (ça va, on le sait maintenant), au lieu de pratiquer le sport en chambre avec ses petits camarades, activité amusante, certes, mais peu utile en la circonstance, bien qu'un de ses compagnons eût un jour l'idée de s'accrocher au lustre, pour l'éblouir sans doute, et que dans un mouvement de balancier un peu vif, le lustre se fût brusquement décroché pour tomber malencontreusement en plein milieu du cours de télékinésie qui avait lieu en contrebas... et j'ai fini ma phrase, vous pouvez vous ventiler.
On ne sut jamais expliquer la chute du lustre et de son occupant, mais certains voisins de chambre affirment avoir entendu un étrange dialogue juste avant :
"Iannanis, J'arriiiiiiiive ! mais que fais-tu ? mais..."
"mais quoi ? Tu voulais des sensations fortes, non?"

Donc, pendant que notre héroïne essayait de faire passer un bras devant l'autre pour progresser jusqu'à la statue, le lapin était parvenu à la table, toujours caché à l'intérieur du crâne, dont la mâchoire claqua d'un coup sec lorsque l'animal sauta entre les deux prisonniers.
"A qui ai-je l'honneur, messieurs ?"
Bien que la situation pût paraître saugrenue, de se faire interpeler par un crâne, l'un d'eux, qui avait l'air rêveur, répondit :
"Sadruddin, enchanté. Est-ce vous qui nous apportez les gâteaux mous ? J'ai perdu le mien dans le parc."
"Hm ! hm ! C'est très aimable à vous" rétorqua le lapin. Puis se tournant vers le deuxième qui lui paraissait moins dangereux :
"Et vous monsieur ?"
"TiGond de porte ! Ah! Ah! Ah! pour vous servir, Directeur de cet Hospice, d'ailleurs j'ai bien envie de prendre ma retraite."
"C'est admirable de lapin ! Hi! Hi! Hi! "

Le marquis de Valadinium, Keskipu-Selboucq et Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth n'avaient pas remarqué tout de suite l'intrusion, mais aux rires de TiGond, qu'ils croyaient pourtant avoir endormi, et aux claquements de mâchoire répétés, ils interrompirent pour la seconde fois leur danse et leurs incantations forcément criminelles.
Ils virent un crâne au milieu de la table, qui n'y était pas auparavant, et qui se mit à déclamer, sous leurs regards médusés (et pourtant, aucun céphalopode dans le coin) :
"Grandes doctores et doctrinae,
De la rhubarbe et du séné,
Se serait à moi, sans douta, chosa folla,
Si j'alloibam m'engageare
Vobis louangeas donnare
Et adjoutare
Des étoilas au cielo,
Des ondas à l'océano,
Des lumièras au soleillo
Des fleuras au printano...
"
"...Et des poissones in avrilo" ajouta TiGond.
"Hm ! hm! Clac !" fit le lapin en sautant.
La liche pâlit encore un peu plus, Pouss'Toah'Dlah fit un bond de côté et bouscula Validinium qui commençait à s'endormir.

"JE POURSUIS" clama le lapin : " Toute conscience droite peut reconnaître qu'elle se trouve ainsi acculée _non, ce n'est pas un gros mot _ à une double décision : le travers (de porc), le centre-ville ou une bonne droite en passant par un crochet du gauche. N'est-ce pas, d'avance et sans procès, se mettre dans son tort ? Aussi devine-t-on derrière toutes ces disputes le rire jaune de Satan."

"Je t'en ficherai du sale temps, tiens !" pensa Iannanis qui, dans un mouvement de torsion extrême, allongeait la jambe afin de prendre pied sur la tête de Shéogorath.
"Clac! clac !" continuait le crâne : "L'entreprise qui soupçonne à bon droit les représentations réifiées où la vie a tôt fait de se perdre, le corollaire étant cette manière complexe et toujours ambiguë dont elle devra tenir son rôle dans une école dont le motif est par essence contraire, ou qu'on retire à la pompe, et je ne parle pas des vaches, ni des chèvres..."

"Gnnn...Ca y est !" Iannanis avait enfin réussi à s'installer sur une épaule du dieu.
Elle touchait au terme de sa quête... et allait pouvoir vider le contenu de ses fouilles dans des caisses.
Elle tendit une main fébrile vers la barbe tant convoitée pour en arracher quelques poils.
Mais quelle ne fut pas sa surprise quand tout vint avec !
"QUOI ! Une fausse barbe !"
"Ho! Ho! Ho! " fit une voix grave et posée venant de nulle part : "La farce est bonne !"


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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyVen 14 Oct 2005, 19:45

"Mais qu'est-ce qu'il est stupide ce %**!! de Shéogorad" Pensa Iannanis.

Mais je voudrais faire un flash black sur les éléments qui se sont déroulé, il y a déjà bien des années...

Alors que Le marquis de Valadinium, Keskipu-Selboucq et Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth jouait au poker en buvant une drôle de boisson soupoudrée de farine (des études furent menées et prouvèrent que cette farine n'était autre que du sucre de lune), un bébé dont ne sut jamais d'où il vint (quoique c'est yeux était extremement clair) et quelle était son origine. Ce petit garçon était venu se frotter au pied du Marquis de Valadinium. ce dernier que c'était une limace qu'il attrappa pour montrer en trophé à ses compagnons de jeux. Le sage Pouss'thoa'dkah Keujmimeth, un petit réduit par ces consommations cru que l'enfant était un nain et pouvait ainsi divulguer des informations comprométantes à son propos. Il decida de le cacher dans la statue qui se trouvait derrière eux...

L'enfant grandit en piquant les offrandes du marquis de Valadinium à la statue...

Un jour alors qu'il s'ennuyait, il décida de remplacer la barbe qu'il avait remarqué lors d'une de ses precedentes sorties. La nuit venue, il sortit de la statue qu'il grimpa. il rasa la statue en prenant bien souint de ne faire tomber aucun poil à coté. C'est alors qu'il tendit un élastique autour du crâne de la statue et ainsi faire tenir la barbe faîte des poils du garçons...

Le marquis de Valadinium, Keskipu-Selboucq et Pouss'Toah'Dlah Keujmimeth l'avait biensûr oublié et ne l'avaient jamais remarqué que la barbe fut changé...

L'enfant n'avait pas beaucoup de vêtement, juste une pauvre cullotte, et un rasoir dont il ne savait pas ce qu'il faisait là...

Voilà belle histoire n'est-ce pas ? Maintenant je vais retourner aux evenements présents.

Depuis quelques semaines, il entendait les rires gras d'une nouvelle personne, un homme sûrement. Mais de nouvelles voix vint troubler la monotonie de sa vie, une voix de femme, et... Bugs Bunny ? Non pas encore lui ! Il le soupçonnait d'avoir amener les nouvelles voix.

(J'espère que ma presonnal touch vous satisfera...)
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyVen 14 Oct 2005, 23:14

Le lapin avait si bien captivé l'attention de son auditoire, que la liche commençait à piquer du nez, Pouss'Toah'Dlah donnait des coups de coude à Valadinium pour qu'il cessât de ronfler, TiGond écoutait ou n'écoutait pas, en tout cas il avait l'air concentré, et Sadruddin se demandait quand la serveuse passerait avec la prochaine fournée de gâteaux mous.
" Hm! hm! clac! clac! Messieurs, madame la liche, en conséquence ce serait bon, comme disait mon glorieux ancêtre Maître Janotus de Bragmardo, ce serait bon, donc, que vous nous rendissiez nos cloches, car elles nous font bien besoin. Nous en avons refusé autrefois bon argent à ceux d'autres contrées, qui les voulaient acheter pour la substantifique qualité de la complexion élémentaire, qui est intronifiquée en la terrestérité de leur nature quidditative intrinsèque et extrahumide, pour extraniser les ballots et les turbines sur nos vignes, enfin pas les nôtres, celles du voisin..."

"Il est pas mal mon lapin, n'est-ce pas ?" demanda Shéogorath à Iannanis.
"J'aurais dû me douter que ça venait de vous, vraiment" répondit-elle d'un ton navré.
Qu'allait-elle faire, à présent que la barbe était fausse et qu'elle perdait tout espoir d'une gloire sans égale et surtout de l'acquisition du bandeau daédrique dont elle avait toujours rêvé ?
"J'ai un marché à te proposer" repartit le dieu.
"Si c'est pour décrocher la lune, je suis malade" rétorqua aigrement Iannanis.
"Ho! ho! ho! Tu es très amusante. Toute cette histoire mérite une petite explication : je te la donnerai quand tu m'auras ramené l'assiette enchantée qui donne son immortalité à cette maudite liche puante et sert à ses expériences nauséabondes. Tu la trouveras sur la table à côté du lapin. Mets-la sous mon pied droit, je l'écraserai et détruirai le monstre infâme en même temps. J'atttends"

Iannanis soupira. Elle regarda la table, repéra l'assiette, avisa le lapin et lui fit de grands signes expressifs. mais le lapin était lancé : il bondissait sur place, emporté par son éloquence :
"Eh oui ! Si nous perdons le tonneau, nous perdons la face. Mais si vous me rendez les cloches, j'y gagnerai six chapelets de saucisses, une bonne paire de chausses qui sièront à merveille à mes jambes galbées : vir sapiens non abhorrebit eam ! Et il y a dix-huit jours que je suis à matagraboliser cette harangue : reddite quae sunt Caesaris Caesari, et quae sunt Lapini Lapino !"
Iannanis se démenait. Le lapin avait fini par la voir, mais plus elle gesticulait, et plus il gesticulait lui-même, et la situation devenait délicate : une partie de la mâchoire s'était décrochée, une oreille du lapin débordait de l'orbite creuse et battait l'air. Toute cette agitation du lapin brassant du vent provoquait des courants d'air qui réveillaient l'auditoire.
"Hahem ! clac! clac! Ca ! je vous prouve que me les devez bailler. Ego sic argumento : omnis clocha clochabilis, in clocherio clochando, clochans clochativo clochare facit clochabiliter clochantes. Vivecus habet clochas. Ergo gluc, rendez-moi mes clochettes ! Valete et plaudite, cives, qui n'est pas le pluriel de civet de lapin..."

Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Iannanis avait décidé d'intervenir directement. Elle prit son élan, sauta, atterrit sur la table, salua brièvement Sadruddin et TiGond :
"Pardonnez, messieurs, cette intrusion intempestive au milieu du spectacle, mais c'est un cas d'urgence. Je vous ferai parvenir ma discographie dédicacée."
Elle saisit le crâne et le lapin d'une main, l'assiette de l'autre, brandit l'animal et le lança dans la figure de Keskipu-Selboucq qui était entrée dans une fureur peu commune et hurlait des choses incohérentes :
"MON ASSIETTE ! MON ASSIETTE ! UN PONEY POUR MON ASSIETTE !"
"OLLLLééééééééééééééééééééééééééééééééééé...................PAF !!!!" fit le lapin en heurtant la liche.
Le crâne explosa sous le choc, renversa la liche sur Valadinium qui s'écria :
"Eh ! Pousse-toi d'là !"
Pouss'Toah'Dlah keujmimeth crut que c'était pour lui. Il s'élança à la rescousse, glissa sur un os, fit un tour sur lui-même, rencontra les bras de Iannanis qui lâcha l'assiette.
La liche bondit pour s'en emparer, mais le lapin est plus rapide et l'attrape au vol avec ses grandes oreilles avant d'être plaqué au sol par Valadinium, la règle veut qu'on lâche le ballon quand on est plaqué, mais quoi ? oui? oh lalalala ! le lapin a réussi un superbe roulé-boulé et s'est extrait de la mêlée pour courir seul, à présent, vers l'essai, il n'y a aucun défenseur en face...
Si ! Keskipu-Selboucq vient d'invoquer une armée de squelettes et tous les tas d'os se dressent les uns après les autres, le lapin n'a plus qu'une ressource : il tente une magnifique passe en direction de Iannanis qui saisit l'assiette et invoque à son tour une armée :
"Ah c'est un fameux régiment,
Le régiment de la Grande Bardesse !
"
"Tara tata, tara tata, tata rataplan rataplan" répond en choeur et en cadence la myriade de minuscules soldats de plomb qui surgit du sol.
Iannanis trépigne de rage : encore une incantation ratée dans un moment critique !

"PFRUUiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiT"
Ah ! le coup de sifflet nous annonce la mi-temps. Le match reprendra après une page de publicité, surtout restez connectés à Télé-Hospice.
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptySam 15 Oct 2005, 12:02

GraveWorm sortait d'un cauchemar abominable...
Il se trouvait dans une ville inconnue, entouré de bâtiments imposants de marbre blanc, une grande place vouée aux cérémonies était en son centre. Les habitants, quoique loquaces demeuraient incompréhensibles d'autant qu'il semblait qu'il fallut comprendre le code gestuel complexe qu'ils s'efforçaient à employer, agitant leurs mains simultanément à chaque mot prononcé.
Désirant à tout prix quitter cette dimension parallèle, GraveWorm tentât désespérément de fuir par les grandes avenues bordant la place, mais il semblait revenir toujours au même endroit. Meme en les essayant méthodiquement les unes après les autres, tous les chemins le menèrent dans cette ville.
Soudain il se senti transporté, ses pieds quittèrent le marbre blanc, et alors que tout devint noir, dans sa tête résonna :
"A Leucade" (bis repetita)

Alors il entra en contact avec un mur et s'effondra au sol.

Plus tard, mais combien de temps après, un son strident lui vrilla les oreilles : "PFRUUIIIIIIIIII"
Il sentit son coeur bondir dans sa poitrine comme s'il s'éveillait au monde pour la première fois. Il fut debout en un instant.
Ce qu'il vit alors, il ne put le comprendre entièrement.
Plusieurs créatures, personnes, et même un lapin étaient réunis dans une grande salle, au pied d'une gigantesque statue.
Celle qui attira son attention fut une femme en combinaison étrange, agripée à une assiette. Elle semblait menacée par une armée de squelettes et d'hommes miniature en plomb.
Volant au secours de la demoiselle, GraveWorm s'élança alors que chacun semblait reprendre son souffle. Entrant violemment en contact avec la dame en combi, il la plaqua au sol, faisant voler l'assiette dans les airs.

"Ne bougez plus, ceci est une Intervention Fédérale !" Beugla Gravy, avant que l'assiette ne touche le sol.
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptySam 15 Oct 2005, 14:50

L'enfant voulu voir ce qui se passait à l'exterieur de la statue...

Il fut surpris pas le spectacle qu'il voyait, des soldats de plombs, un féderal (c'est bizarre d'habitude il se déplace toujours en groupe...), un lapin de concours, les joueurs de poker, un viel homme en plein délire nevrotique, une jeune femme déplumée...

Mais ce qui le choqua le plus fut l'assiette qui vint le percuter en pleine face.

"AAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEE"

Quel est l'imbecile qui jette des assiettes ! Mais le pauvre garçon n'eut pas le temps de reagir que déjà tout le monde se jeter sur lui pour récuperer le disque...

Il fut percuté par l'emplumé qui rammassa l'assiette...

L'enfant de maudit d'avoir voulu sortir de cette statue.
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MessageSujet: Re: L'Histoire de l'Hospice de Morroland   L'Histoire de l'Hospice de Morroland - Page 5 EmptyMer 19 Oct 2005, 01:23

Le vacarme causé par deux pies criardes se disputant un vieux clou rouillé sortit Grodoudou de sa torpeur. Il se trouvait dans son jardinet, appuyé au manche de sa fourche, la tête posée contre la porte de sa cuisine. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser où il était et comprendre qu'il s'était laissé hypnotisé par cette voix enchanteresse entendue à travers la porte.
"Bon, il s'agit de rester vigilant maintenant", se dit-il une fois ses esprits totalement revenus.
Il saisit fermement sa fourche, déverrouilla la porte le plus discrètement possible, et entra prudemment dans la cuisine. La pièce était vide et n'avait visiblement pas été visitée. Mais de la porte entrouverte de la salle provenait un étrange murmure. Le Gardien s'approcha et risqua un coup d'œil à travers l'entrebâillement. Il vit avec horreur que la pièce était pleine de cendres et de fumée. Le murmure devenait un grondement inintelligible mais indubitablement humain. La fumée empêchait d'en discerner la source, mais la silhouette du vieux fauteuil semblait encombrée d'une masse inhabituelle.
Dans la salle, aucun mouvement n'était perceptible, à part les filets de fumée qui s'échappaient par la fenêtre brisée. Agrippant fermement sa fourche, Grodoudou ouvrit lentement la porte et risqua un pas à l'intérieur de la pièce obscurcie.
Il commençait à mieux discerner les formes et à mesurer l'ampleur du sinistre. Les braises incandescentes d'un gros livre centenaire achevant dramatiquement sa vie dans l'âtre de la cheminée éclairaient faiblement le pied du vieux fauteuil. Là, Grodoudou aperçut une paire de bottes en cuir noir, immobiles. Sans un bruit, abrité derrière sa fourche à manche court, Grodoudou s'approcha du fauteuil et vit la masse humaine qui y reposait. Parvenu suffisamment près, le Gardien reconnu un pensionnaire qu'il avait déjà eu l'occasion d'apercevoir ces derniers temps : le dénommé GraveWorm. Le grondement provenait de lui.
GraveWorm était arrivé à l'Hospice quelques temps auparavant et avait été immédiatement pris en charge par le Directeur en personne, ce qui avait surpris Grodoudou. Le Gardien avait été encore plus étonné d'apprendre de la bouche de ce même Directeur qu'aucune enquête sur le nouvel arrivé n'était autorisée. Habituellement, lorsqu'un nouveau pensionnaire intégrait l'Hospice, tout le personnel était chargé de le surveiller étroitement et de reporter le moindre détail au Directeur. Mais pour GraveWorm les consignes étaient fermes : le Directeur se chargerait seul des investigations d'usage. Grodoudou en avait toujours gardé une certaine méfiance à l'égard du jeune pensionnaire.
A ce moment, dans sa maison, le Gardien était seul avec GraveWorm qui gisait dans le fauteuil, inconscient. Aucune trace de la femme qui avait lu les Mémoires de Soisson…
Soudain, GraveWorm s'agita et cria "Ne bougez plus, ceci est une Intervention Fédérale !". Grodoudou sursauta et, les réflexes à vif, faillit transpercer le jeune homme de sa fourche. Mais GraveWorm était retombé dans le fauteuil et parlait d'une voix irréelle et inarticulée.
"Donnez-moi cette assiette ! Écartez ces squelettes et ces soldats de pacotille ! Ouvrez le lavoir et libérez les otages ! J'arrive Monsieur le Directeur ! Écorchez ce maudit lapin ! Renvoyez ces fantômes dans leur moyen âge natal ! Excusez-moi Madame ! Rendez sa barbe à la statue ! Aïe pas la tête !".
Puis le silence se fit. GraveWorm gisait dans le fauteuil, immobile et silencieux. Grodoudou lui donna un léger coup sur l'épaule du plat de sa fourche, et le jeune homme glissa sur le sol et y demeura. Le Gardien vérifia que GraveWorm ne présentait aucun danger, puis il entreprit d'inspecter la pièce afin de constater les dégâts et de comprendre les motivations des intrus.
La bibliothèque était ravagée, la plupart des livres déchirés ou brûlés. Mais le plus étrange était que les intrus avaient découvert la cachette derrière le meuble. Ils étaient soit bien renseignés (mais pas qui ?), soit très chanceux. Sur la table, les Mémoires de Soisson étaient indemnes. Le livre qui avait tant intéressé la visiteuse inconnue était ouvert à la dernière page. Grodoudou parcourut quelques lignes qui parlaient d'un lapin, d'un lavoir caché, du Marquis de Valadinium et également de Gradudos, l'aïeul du Gardien actuel. Ce livre et les divagations de GraveWorm semblaient étrangement liées, mais par quoi ?
" Bon, il est temps de consulter les archives", se dit Grodoudou.
Il retourna dans la cuisine et ouvrit le réfrigérateur. Il en sortit tout le contenu, sauf deux yaourts périmés, un bocal de cornichons et un pot de moutarde. Il plaça soigneusement les deux yaourts sur la clayette du haut, puis le bocal de cornichons sur celle du milieu. Lorsqu'il posa enfin le pot de moutarde sur la clayette du bas, un déclic se fit entendre dernière lui. Il remit tout en ordre dans le réfrigérateur, en referma la porte et se mis à quatre pattes sous la table : deux dalles du carrelage s'étaient désolidarisées. Une légère pression suffit au Gardien pour dégager l'accès à un escalier qui s'enfonçait sous le sol de la cuisine. Il y pénétra, trouva la lampe torche accrochée à la paroi et l'alluma. Il pris sa fourche et referma la trappe au-dessus de lui.
Le long escalier en colimaçon semblait très ancien et conduisait à une salle voûtée. Là, Grodoudou se dirigea vers un vieux coffre et l'ouvrit. Le coffre contenait une dizaine de très vieux livres. Grodoudou y trouva rapidement ce qu'il cherchait : un curieux parchemin titré "Moi, Better King 2, fils spirituel du Marquis de Valadinium". Le papier, maculé de tâches, était recouvert d'une écriture enfantine truffée de fautes d'orthographes. Grodoudou n'avait jamais compris le sens de ce texte mais l'avait jugé suffisamment précieux pour le mettre à l'abri dans ce coffre.
Le texte évoquait une immense chambre souterraine entourant une statue monumentale, une sorte de sanctuaire oublié, autrefois lieu de nombreuses invocations morbides. Mais le côté puéril de ce mystérieux Better King 2 ressortait fréquemment, en particulier lorsqu'il expliquait que la statue était affublée d'une fausse barbe depuis que l'auteur avait rasée l'originale pour la remplacer par un postiche. L'auteur continuait même en se vantant d'avoir porté sur le menton la vraie barbe de la statue pendant une semaine, avant de la jeter au fond du puit du sinistre Gardien du Domaine pour souiller l'eau de cet effrayante personne.
Grodoudou ne comprenait toujours pas la signification de tout cela, mais puisque les divagations de GraveWorm semblaient liées au texte lu par la femme inconnue, et puisque ce parchemin d'enfant paraissait lui-même faire écho aux propos de GraveWorm, il ne restait qu'une piste à suivre : celle indiquée par ce parchemin. Il fallait essayer de trouver la trace de la barbe de la statue au fond du vieux puit aujourd'hui recouvert de lierre et de ronces.
Grodoudou remonta donc l'escalier, remis la lampe torche à son clou, sorti dans sa cuisine et referma soigneusement la trappe. Il vérifia que GraveWorm était toujours inconscient et ressortit dans le jardinet au fond duquel se trouvait l'ancien puit.
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